Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Saritah et ses Sims
1 janvier 2012

Partie 7, Le Gala

L'être humain est et restera toujours le plus grand mystère de tous les temps. Il fait des choses incompréhensibles. C'est vrai, pourquoi commencer à fumer alors que plus tard, il ferait tout pour arrêter? Il pollue sa planète alors que celle-ci va s'éteindre un jour et il mourra à son tour. Pourquoi participer à sa propre perte? C'est ce que je me suis toujours posée comme question. La vie est ce qu'elle est, les humains sont ce qu'ils sont, incorrigibles.

Cette journée-là. Cette soirée-là. Pas celle du jour précédent, pas celle du jour suivant, pas la semaine d'après, ce soir-là, c'était ce soir-là le grand soir. Le soir où je j'allais me ridiculiser, le soir où j'allais causer ma propre perte volontairement. Il fallait le faire quand même, se détruire soi-même, ce n'était pas rien! Le seul côté positif c'est que j'allais manquer mes cours de la journée pour donner de l'aide pour le Gala. J'étais prête. Ma mère avait repassé ma robe au fer, ma mère allait m'aplatir les cheveux, elle allait me maquiller, bref, elle allait me mettre toute j o l i e pour le Gala. En passant, c'était elle qui avait dit ça, pas moi.

Ma journée s'est résumée à installer des décorations d'Halloween cheap (Traduction cheap: pas de grande valeur, pas très dispendieux.) avec nul autre que Mélissa! Évidemment, c'était moi qui devait monter dans l'échelle pour mettre les décorations hautes puisque Madame avait peur! En plus, elle me donnait des ordres comme: « Non, plus à droite, encore un peu plus, montes le un peu... Wow! Pas trop quand même! » ou « Donne-moi ça, je vais le faire moi même! ». Ce à quoi je répondais: « Ben ouais, c'est ça, arrange-toi donc toute seule. ». Je lui lançais par la suite un regard de nonchalance et elle, elle me regardait croche. J'allais ensuite me chercher un jus pour la laisser seule et puis finalement, qu'elle vienne réclamer mon aide en s'excusant. Laissez-moi vous dire que j'ai profité en masse de cette victoire contre ma pire ennemie! C'était l'un des plus beaux moments de ma journée, peut-être même de ma vie!

Le tic tac de l'horloge me faisait de plus en plus paniquer. C'était comme si il me rappelait que mon Gala était dans moins de trois heures. La seconde où j'ai accepté la demande du directeur, j'ai signé mon arrêt de mort. Non, je n'exagère pas! Enfin... Peut-être un peu... Mais bon, ça allait être l'un des pires moments de ma vie, j'en étais sûre.

Sur ma pierre tombale:
Fushia Riverse
Fille de Merton Riverse
et Lucy Riopel
1996-2010
Cause du décès:
A été mortellement huée
au Gala de l'Halloween
de son école.
Restera dans le coeur
de sa famille à tout jamais
et dans l'oubli pour
tous le reste de la planète.

R.I.P.

Assez originale comme pierre tombale, vous ne trouvez pas? Oui, je sais, je dramatisais les choses, voilà un de mes plus gros défauts.

Lucy: Fushia-chérie, saches que peu importe ta performance de ce soir, je ne serai pas déçue, mais loin de là. Tu es une jeune fille merveilleuse, talentueuse et je t'aimerai toujours quoi que tu fasses.
Moi: Merci maman, mais, papa va-t-il venir...?
Lucy: Comme tu le sais, Fushia, ton père a énormément de travail au labo et je crains qu'il ne soit pas revenu avant au moins minuit ce soir...
Moi: Oh d'accord...
Lucy: Je veux que tu saches qu'il a fait son possible pour se libérer. Est-ce que tu es fâchée?
Moi: Eum... Non, je comprend. Bon, ben, faudrait y aller là, on va être en retard.
Lucy: Fushia...
Moi: Ah, il faut que je me brosse les dents, je reviens tout de suite!
Lucy: Fushia!

Je ne l'écoutais plus. Oui, je lui avait mentit en disant que ce n'était pas grave, que je comprenais le fait qu'il ne pouvait pas venir, mais c'était totalement faux! Pour une fois ne pouvait-il pas me faire plaisir?! Pour une fois ne pouvait-il pas m'encourager et me féliciter pour une chose que j'ai faite?! Pour une fois ne pouvait-il pas me montrer, me prouver qu'il m'aimait et qu'il était fier de moi?! Non, c'était trop lui demander de s'occuper de sa fille. Mon père, je le connaissais à peine. Je ne connaissais pas sa couleur préférée, quelle genre de musique il aimait et encore moins quel était son plat préféré. Je ne savais rien de lui et il ne savait rien de moi, c'était comme si j'habitais avec un pur inconnu.

J'étais dans la voiture de ma mère à regarder dehors. L'air bête, les écouteurs sur les oreilles, sans dire un mot. C'est comme ça que s'est déroulé tout le trajet vers l'école. Mes mains tremblaient, ma bouche était sèche: j'étais stressée (pour ne pas dire terrorisée!). Je vérifiais pour voir si tout était correct: mes cheveux; ma robe; mes souliers; ma guitare. MA GUITARE!?

Moi: Maman? Où est ma guitare?!
Lucy: Fushia, relaxes, ta guitare est dans le coffre de la voiture...
Moi: Ah oui, c'est vrai...
Lucy: Détends-toi ma chouette. Ça va bien aller.
Moi: Comment peux-tu le savoir? Tu n'es pas voyante à ce que je sache!
Lucy: Je ne suis peut-être pas voyante, mais je suis ta mère et je crois en ton talent.
Moi: Mouais... Je crois que tu y crois plus que moi...
Lucy: Cesses de t'inquiéter et fais-toi confiance. Tout va bien aller, je te le promet.
Moi: Merci maman.
Lucy: Bon, nous sommes arrivées. Es-tu prête ma chouette?
Moi: Tiens-tu vraiment à savoir la réponse?
Lucy: Si tu continues comme ça, c'est sûr que tu vas te planter! Il faut que tu crois en toi, Fushia!
Moi: Oui mais, c'est si dur!
Lucy: Ohh Fushia, tu n'as qu'à te dire que tu pratiques dans ta chambre, toute seule. Oublies le reste du monde autour de toi. Il n'y a que toi et ta guitare.
Moi: Ouais, ok, je vais essayer ça...
Lucy: Bon, rentrons si tu veux avoir le temps de te pratiquer un peu.

Je me souviens encore, j'avais observé longuement son visage, comme si j'avais peur de l'oublier. Comme si je voulais mémoriser l'image de sa figure au cas où il lui arrivait quelque chose. J'ai bien fait puisque je me rappelais parfaitement à quoi elle ressemblait, contrairement à mon père.

Moi: Merci maman.
Lucy: Pour quoi?
Moi: D'être venue, de m'encourager, de me supporter. Tu es une bonne mère.
Lucy: Et toi, une bonne fille.
Moi: Allons-y.

J'étais dans les coulisses. De grosses gouttes de sueur dégoulinaient de mon front. Je pouvais voir ma mère assise au premier rang, Nicolas, non loin avec son meilleur ami, Raphaël. Juste à côté de ce dernier était assise Anabel. À ce que j'en croyais mes yeux, ils sortaient ensemble puisque Raphaël avait son bras sur les épaules d'Ana. Elle avait eu ce qu'elle voulait: la popularité et Raphaël. Maintenant ne restait plus qu'à rabaisser son ancienne meilleure amie.

Monsieur Bolduc: Bonsoir mesdames et messieurs. Bienvenue au premier Gala Méritas de l'année! Comme vous le savez sans doute, vous êtes ici ce soir pour non seulement découvrir nos meilleurs élèves mais aussi les talents de ceux-ci! Sur l'horaire de la soirée que vous pouvez voir dans le petit dépliant que nous vous avons offert, nous commencerons par remettre les certificats aux élèves méritants. À la toute fin du spectacle, nous vous présenterons les talents. Alors, sans plus tarder, voici les enseignants du premier secondaire!

Les minutes passaient. Je stressais comme c'était pas possible dans les coulisses. En plus, j'étais le dernier numéro, celui juste après Mélissa!

C'était presque la fin du spectacle. C'était maintenant au tour des trois idiotes de se trémousser devant le public. Je voyais Nicolas tout excité de voir sa petite amie danser. À ce moment précis, je souhaitais du fond de mon coeur que Mélissa se plante. J'espérais qu'elle oublierait la chorégraphie et qu'elle ferait une vraie folle d'elle. Je sais que ce n'était pas bon pour mon karma mais c'était plus fort que moi.

Et puis mon tour est venu...

Moi: Bonsoir tout le monde. Il y a un mois, je ne m'aurais jamais douté que je serais ici, ce soir. Je croyais plutôt que je serais dans ma chambre à jouer de la guitare seulement pour mon plaisir personnel. Ce soir, il y a vous en plus. Je ne voulais pas venir ici, mais... J'ai fait ça pour prouver à... ma meilleure amie que j'étais capable de chanter et de jouer de la guitare. Certains pourront croire que ceci est un défi, mais pour moi, c'est une preuve que je tiens mes promesses. Je lui ai juré que l'on resterait toujours amies et ce soir, je vais lui dire pourquoi. Voici une de mes compositions: Just remember. (Traduction Just remember: Fais juste te rappeler.)

HORREUR! À la fin de mon discours, j'ai réalisé que je n'avais pas ma guitare! Je l'avais oublié derrière, dans les coulisses! Ma mère me regardait avec des yeux confus mais désolés. Dans la salle je pouvais entendre des: « C'est quoi, ton talent c'est du air guitar? » (Traduction air guitar: faire semblant de jouer de la guitare, une guitare imaginaire.) La panique s'empara de moi. J'étais impuissante.

Tout à coup, une main bienfaisante s'est posée sur mon épaule et celle-ci m'a donné ma guitare. J'ignorais qui c'était mais je lui étais vraiment reconnaissante.

Moi: C'est parti. Remember this old time. The moment of a smile. We became bestfriends. You took my hand and...

J'étais à fond dedans. Au début, je regardais mon manche de guitare puis ensuite j'ai levé les yeux. Mon père était là, dans l'allée. Il me regardait avec des yeux si pétillants. Il était venu. Mon père était venu me voir jouer! J'ai alors souri puis j'ai continué à jouer. Plus rien ne pouvait gâcher ce moment. Personne ne pouvait m'arrêter. Les trois minutes ont passées très vite. À la fin, tout le monde s'était levé pour m'applaudir, mais j'étais dans ma bulle, je n'entendais plus rien. J'ai dit un faible merci à la foule, je me suis levée de la chaise, j'ai lâché ma guitare par terre puis j'ai couru vers mon père.

Moi: Papa, tu es là! Tu es venu me voir!
Merton: Comment pouvais-je manquer le commencement de la carrière de ma fille?
Moi: Papa, voyons, je ne vais pas devenir chanteuse!
Merton: Il ne faut jamais dire jamais!
Moi: Je t'aime tellement!
Merton: Je t'aime aussi, Fushia. Si tu savais comment je suis désolé, Fushia, si tu savais...
Moi: Désolé pour quoi?
Merton: De n'être jamais là à la maison... Je ne suis jamais là pour toi, je m'en excuse sincèrement. Je ne suis pas un bon père...
Moi: Papa, ce soir, tu es le meilleur père au monde.
Merton: Vraiment?
Moi: Oh que oui!

Je lui ai fait un câlin. Je n'oublierai jamais ce moment. C'était l'une des rares fois que j'avais un contact physique avec mon père. Ma mère est ensuite venue nous rejoindre.

Lucy: Merton, mais que fais-tu ici?!
Merton: Je ne pouvais pas manquer ça. J'ai réussit à me libérer pour ce soir.
Lucy: Tu es génial. Par compte, ce qui est moins génial, c'est qu'il faudra te payer une nouvelle guitare Fushia!

Je l'ai regardé en fronçant les sourcils. Mais de quoi parlait-elle? Elle m'a pointé la scène. J'ai alors vu ma guitare brisée en deux. Oups! Ma mère m'a ensuite fait un clin d'oeil.

Moi: Oups! Je suis désolée...
Lucy: Franchement Fushia! … Crois-tu vraiment qu'après une telle performance, je vais te disputer?! Bien sûr que non! Tu as excellé, Fushia! C'était parfait. Je suis extrêmement fière de toi, ma grande. Félicitations. La guitare, on va te la payé, tu le mérites bien!
Moi: Merci infiniment à vous deux. J'ai les meilleurs parents au monde.
Merton: Nous avons la meilleure fille au monde.

Je me suis surprise à verser une larme. Je n'avais jamais vécu un moment comme celui-là. Mes deux parents étaient là, à côté de moi, à me féliciter. C'était parfait. Non, magique.

Mes parents se sont éloignés lorsqu'ils ont vu qu'Anabel se rapprochait de moi.

Anabel: Tu avais raison.
Moi: Sur quoi?
Anabel: Tu sais bel et bien chanter.
Moi: Je ne suis pas une menteuse.
Anabel: Bravo, Fushia. C'était super. Tu as assuré.
Moi: Merci.
Anabel: De rien.

Il y a ensuite eu un long silence malaisant.

Moi: Alors... Tu sors avec Raphaël?
Anabel: Mouais...
Moi: Tu as eu ce que tu voulais.
Anabel: De quoi tu parles?
Moi: Tu as tout ce que tu voulais. Tu es populaire et tu sors avec le gars le plus populaire de l'école.
Anabel: Tu as du front tout le tour de la tête Fushia Riverse! Tu penses que c'est moi qui a décidé de ne plus être ton amie?! C'est toi qui m'a attaqué! Je me suis juste défendue! Tu m'as craché mes quatre vérités à la figure alors, j'en ai fait autant! Tu penses que tu es la seule victime dans cette histoire?! Détrompes-toi! Tu n'es pas la petite ange que tout le monde croit que tu es! Tu es d'une méchanceté insoutenable!

Je l'ai regardé, perplexe. Pendant l'espace d'un instant, j'ai cru qu'on allait redevenir amies, mais, c'était trop beau pour être vrai...

Moi: Alors, maintenant, c'est moi la méchante?! C'est qui qui est désormais amie avec ma pire ennemie?! C'est qui qui dévoile mes secrets à la pire des partantes de rumeurs?! C'est qui qui me regarde croche comme ça se peut pas à tous les jours?! C'est toi, toi et seulement toi! Tu es égoïste, égocentrique et mesquine!
Anabel: Et toi, tu es... Tu es... Tu n'es rien! Tu n'existe même plus pour moi! En passant, Mélissa, elle au moins, elle m'écoute quand je lui parle!
Moi: Pff! C'est ça, vas-t-en!

Mes parents se rapprochaient de moi. Je ne voulais pas leurs dire ce qui se passait, c'est pourquoi je suis partie à courir vers la scène. J'ai prit les deux bout de ma guitare puis je me suis enfoncée dans les rideaux.

Les larmes coulaient sur mes joues. Je ne comprenais pas pourquoi le simple fait de m'avoir disputé avec Ana m'a mit dans un tel état... Peut-être que j'espérais que grâce à ma chanson, on redeviendrait amies? Au fond de moi, je crois que c'est ce que je voulais.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Newsletter
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 752
Saritah et ses Sims
  • Voici toutes mes idées, mes projets, mes histoires, mes créations que je réalise grâce à mes Sims, êtres virtuels que j'idolâtre depuis la première génération. Bonne lecture sur mon blog, en espérant que vous y passerez du bon temps!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Saritah et ses Sims
Publicité